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Lettre ouverte au sujet des violations des droits fondamentaux aux frontieres de l’union

Des milliers de migrants et de demandeurs d’asile (principalement originaires d’Afghanistan, d’Irak et de Syrie) sont bloqués aux frontières entre l’UE et le Bélarus, sans assistance. Certains d’entre eux sont bloqués dans les zones frontalières depuis des semaines en raison des politiques de refoulement des garde-frontière polonais, lituaniens et lettons et de la coercition exercée par les fonctionnaires biélorusses pour qu’ils retraversent la frontière.

Malheureusement, en raison de ces actions, les migrants meurent d’hypothermie et d’épuisement général et ne peuvent compter sur l’aide des organisations humanitaires, auxquelles les autorités polonaises et lituaniennes interdisent l’accès. Les journalistes n’ont pas non plus d’accès libre à la zone frontalière entre la Pologne et la Biélorussie.

Le gouvernement biélorusse a créé la crise en attirant les migrants avec de fausses promesses. Mais la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Union Européenne ignorent la souffrance humaine.

En défendant les valeurs humanistes qui ont façonné l’Union européenne et en partant d’une position de simple compassion humaine, nous appelons les autorités polonaises, lituaniennes et lettones à mettre fin à la procédure de refoulement, qui est inhumaine, surtout dans ces conditions.

Nous appelons les autorités de l’Union européenne à respecter ses propres lois. Lorsque la Charte des droits fondamentaux et d’autres principes sont menacés, l’Union devrait être en mesure de les faire respecter. Nous demandons que l’aide humanitaire soit autorisée pour les migrants, et que les journalistes soient autorisés à accéder à la zone frontalière pour donner au public de l’Union européenne une image fidèle de la situation. Tout en acceptant que la partie biélorusse soit responsable du déclenchement de la crise, nous nous opposons aussi catégoriquement – sur la base d’une éthique laïque et humaniste – à la condamnation des migrants à mourir dans le froid, sans accès à l’aide. Cette situation est en contradiction absolue avec nos principes moraux

Lettre envoyée aux présidents de la Commission européenne, du Parlement européen et du Conseil européen