Justyna Wydrzyńska, une des fondatrices du collectif polonais Abortion Dream Team (ADT), est poursuivie en justice, et encourt trois ans de prison, simplement pour avoir fourni des médicaments abortifs.
En 2020, alors que des mesures de confinement strictes sont mises en œuvre, rendant les déplacements difficiles, Anna, une femme enceinte de douze semaines, victime d’un mari violent et tyrannique, est dans l’impossibilité de se rendre à l’étranger. Elle contacte alors le collectif Abortion Dream Team, qui assiste les femmes ayant besoin d’un avortement en les aidant à voyager à l’étranger ou en leur expliquant comment obtenir des pilules abortives.
Comme le temps presse et que les livraisons provenant de l’étranger sont ralenties, Justyna Wydrzyńska décide d’envoyer elle-même des pilules abortives à Anna.
Pour avoir aidé une femme en détresse, Justyna Wydrzyńska est poursuivie en justice. En Pologne, le parquet est sous le contrôle du ministre de la Justice, un politicien ultra-conservateur et autoritaire.
Accusée d’aide à la pratique d’un avortement, illégal dans quasiment tous les cas, Justyna Wydrzyńska encourt trois ans d’emprisonnement.
Le gouvernement ultra-conservateur cherche à faire un exemple en s’en prenant à une militante. Une condamnation aurait aussi pour effet d’intimider toutes les femmes cherchant de l’aide à l’avortement.
De telles poursuites sont inacceptables. Ce harcèlement judiciaire d’activistes féministes doit cesser. La Pologne doit fournir un accès légal et sûr à l’avortement en accord avec les standards internationaux.